Le "prêt à manger"

une révolution facile à avaler pour le Centre des produits de la mer

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Un meilleur ouvrier de France "fruitier" et l'affineur Romain Olivier à Capécure, c'est possible !

Nous mangeons de plus en plus de plats cuisinés. A Capécure, on suit cette mutation de près, tout comme le Centre de formation aux produits de la mer qui lance des sessions où les fruits et légumes et les produits laitiers seront associés au poisson. Une révolution dans les casseroles !

Une rencontre incongrue

"Restez bien derrière la vitre, car l'écorche des roulettes, ça éclabousse parfois", prévient Vincent Coatana, directeur du Centre de formation aux produits de la mer et de la terre. Depuis quarante ans, les poissons sont rois ici. Des milliers de fileteurs et d'ouvriers de marée sont passés par les étals et les plans de travail de l'établissement de la rue Verdun. On veut toujours mieux former. On prend, par exemple, les bouchers qui savent bien manier les couteaux, pour nous conseiller dans les découpes. Un couteau qui coupe bien est un couteau moins dangereux." Mais lundi, deux "intrus" avaient été invités par le directeur : Brigitte Delanghe, meilleur ouvrier de France en spécialité fruitier-primeur et Romain Olivier, gérant depuis deux ans des magasins de fromage créés par son père Philippe.

"On vit une petite révolution : les consommateurs optent de plus en plus pour les plats déjà cuisinés. C'est ce qu'on appelle le prêt à manger."

une mutation, bien accompagnés

Il ne suffit plus de fileter au saumon, il faut aussi accompagner les pavés roses de légumes bien choisis et pourquoi pas d'un bon fromage pour mieux les vendre ... "On a voulu s'entourer des meilleurs pour anticiper cette mutation, insiste Vincent Coatana. Je veux qu'ils nous conseillent au maximum." Car dans quelques semaines, les premiers stagiaires d'une formation originale vont débarquer.

Le conseil régional finance les stages de 86 demandeurs d'emplois à un "atelier technique sectoriel". Le but est de leur permettre de découvrir au cours de 35 heures au centre, et 35 heures en entreprise, les différentes spécialités des métiers de bouche. Une ouverture qui permettra peut-être à ces personnes de renouer avec l'emploi dans des secteurs où le recrutement reste possible.

"On a voulu s'entourer des meilleurs pour anticiper cette mutation", insiste le directeur.

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