Grâce à un Boulonnais M.Philippe Olivier : Le Japon s’éveille aux fromages de France

Grâce à un boulonnais, M.Philippe Olivier : Le Japon s'éveille aux fromages de France

L'avenir est à ceux qui osent. Ce que vient de réaliser le réaliser le maître-fromager Philippe Olivier est exemplaire et noir être connu pour inciter d'autres chefs d'entreprise à entreprendre. Il revient du Japon. Cela ne lui a pas coûté un franc. Il a passé des marchés qui lui permettent aujourd'hui de créer deux emplois. C'est peu mais c'est aussi beaucoup. Il s'assure, de son coté, un supplément de chiffres d'affaires non négligeable. Et, il faut bien le dire, il a aussi servi la cause de notre pays. C'est une belle histoire que la sienne. Jugez-en.

Philippe Olivier s'est forgé une solide réputation professionnelle. Il y a e tout et pour tout en Europe, cinquante maitre-fromagers. Notre Boulonnais en est le vice-président. Sa réputation a dépassé les limites de notre bonne ville. Et c'est ainsi que la société japonaise Chesco, par le canal de l'ambassade de France et la Sopexa (la société de propagande pour les produits agricoles français dans le monde) a pris contact avec lui. Réalistes, efficaces, les Japonais ont pris en charge son voyage.

Que faites-vous dans ces caves ?

Il s'agissait pour lui de donner sept conférences à des restaurateurs désireux de se mettre au goût européen et d'inscrire les fromages de France sur leurs menus gastronomiques.

Quatre conférences à Tokyo, deux à Osaka, une à Hong-kong au retour, car Chesco s'occupe aussi de la Chine. Un succès sans précédent, il faut bien le dire. Les Japonais qui, par conférence ne posent jamais de questions aux conférenciers, ont été intarissables. Cela ne s'était jamais produit au Japon !

Chesco, qui est le plus gros importateur de fromages au Japon, avait, avec Philippe Olivier, joué gagnant. Philippe Olivier avait préparé son affaire: au choix cinq fromages de base: Coulommiers, Roquefort, Comté, Chaource et Vacherin. Un choix de vin allant de pair avec ceux-ci et surtout en harmonie avec le fameux Beaujolais nouveau qui envahit littéralement le Japon.

Chesco avait même délivré un diplôme "attestation", en lettres d'Or aux restaurateurs qui s'étaient mis à l'école de Philippe Olivier, qui lui, avait fait préparer un dépliant illustré sur ses fromages. Il va être diffusé a 400 000 exemplaires.

Les chaines de télévision japonaises lui ont consacré des émissions très importantes.

L'impact a été total et prolongé. Philippe Olivier est maintenant le seul fromager à être introduit dans ce pays.

Les retombées boulonnaises

Jusqu'a maintenant, au Japon on ne connaissait que deux fromages français envoyés dans des boites de fer blanc, des fromages honnêtes certes mais qui ne peuvent avoir la saveur de l'affinement bien mené. Chesco est une société qui vend aussi par correspondance ces produits de hauts gastronomie que prépare Philippe Olivier.


Désormais, 1 000 boites de cinq fromages vont partir régulièrement de Boulogne et gagner le Japon et Hong Kong par avion, dans des conteneurs isothermes, réglés à 8°. De Boulogne sur la table de restaurant d'Osaka ou de Tokyo ou de clients particuliers, il s'écoulera exactement quatre jours, y compris le temps réservé aux formalités douanières.


Très méthodiques, très organisés, les japonais, grâce à notre "ambassadeur" ont découvert d'autres formages que le Brie ou le Camembert qu'ils se sont mis d'ailleurs à fabriquer à leurs façon qui n'est pas désagréable mais ne vaut pas tout de même pas le "made in France".


En misant sur nos bons fromages traditionnels fabriqués par des fermiers artisans et affinés selon les règles de l'art, Philippe Olivier  a gagné une bien belle partie.


Il a admiré la précision japonaise: il avait demandé toute une série de pains français pour faire ses présentations et toutes sortes de feuillages aussi. A l'heure dite, il les a eus. C'était fabuleux.


Il a vécu là-bas huit jours de rêve. Il s'est occupé remarquablement de ses affaires. Mais, aussi, et surtout il a montré l'exemple. Audaces Fortuna juvat.

 

Réalisé par La Voix du Nord

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