Notre histoire

La passion familiale pour le fromage a pris ses racines en Normandie, pays laitier par excellence, pays du Camembert mondialement connu mais aussi de tant d’autres fromages. Depuis quatre générations nous sommes « dans le lait, la crème, le fromage ». Une éthique forte et la foi dans un produit qui mérite toutes les attentions sont le socle fondamental de la réussite commerciale de la maison Philippe Olivier et de son maintien sur la scène internationale.
Cela fait plus de 100 ans que dans la famille, le savoir-faire se transmet de génération en génération.

Un centenaire de passion familiale pour le fromage

3 août 1907
Tout a commencé le 3 août 1907, jour du mariage d'Ernest Leroux avec Pascaline Hennitier. Ernest est le 5ème des 8 enfants de Pierre-Alphonse Leroux, marié le 14 mai 1872 à Ernestine Lehoux. Ses parents sont agriculteurs à Varengeville, en Seine-Maritime. Mais, à cette époque, il est difficile de nourrir une famille aussi nombreuse uniquement avec les activités de la ferme. C'est ainsi qu'Ernest s'installe comme épicier-crémier-fromager à Rouen, aidé de la tante Antoinette.
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Les parents de son épouse, Pascaline, tiennent le relais de poste de Longueville-sur-Scie, situé dans une belle petite vallée entre Dieppe et Rouen. Les jeunes mariés tiendront une épicerie rue Beauvoisine à Rouen, puis rue de la Savonnerie (bombardée en 1940), et enfin rue de l'Hôpital, où Geneviève, la 4ème des 5 enfants Leroux-Hennetier, rencontrera mon père, Marcel Olivier.

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Ce qui est assez extraordinaire dans notre saga familiale, c'est qu'à la génération de mes parents, quatre des cinq enfants d'Ernest Leroux ont vendu du fromage. André, d'abord, ouvre une boutique de volailles-rôtisserie à Dieppe qu'il étendra bientôt au fromage. Il cédera ensuite sa boutique de la Grande-Rue à son fils, Michel, qui est également mon parrain. Maurice Leroux, frère d'André, a repris l'affaire de la rue de l'Hôpital à Rouen. C'était "l'artiste" de la famille, celui que fera évoluer ses frères et soeur, ne serait-ce qu'en allant voir les petits producteurs de fromages sur place. Pierre Leroux, le dernier des cinq, a lui aussi travaillé dans le fromage. Après avoir ouvert une boutique rue St Julien à Rouen, il s'est rapproché du centre-ville et installé rue de la Tour du Beurre (ça ne s'invente pas!). Par ailleurs, mon oncle Pierre a longtemps enseigné le fromage à l'ECAL de Rouen.

Dans les gènes

Geneviève, ma mère (l'avant-dernière), a connu mon père, alors que celui-ci travaillait chez mes grands-parents. Après leur mariage, ils ont d'abord tenu une épicerie-fromagerie à Bapeaume-les-Rouen, dans la banlieue ouest de la capitale normande. Ils arrivent à Dieppe en 1955, où ils reprennent l'épicerie Alexandre, pour en faire ensuite l'une des épiceries-fromageries les plus réputées de toute la Normandie. C'est là que je passerai mon enfance, là que je commencerai mon apprentissage, au côté de mon père.

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Mon frère Claude a lui aussi le fromage dans ses gènes, puisque c'est lui qui a repris l'affaire familiale à Dieppe et l'a fait évoluer. Il a pris sa retraite et l'a céder à sa fille Bénédicte, tandis que son fils François a repris, il y a une dizaine d'années, l'ancienne boutique de la rue de l'Hôpital à Rouen, perpétuant ainsi la tradition familiale...

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L'année 1968

De mon côté, dès 1968, papa m'expliqua que l'affaire de Dieppe ne pourrait permettre qu'à un seul de ses enfants de "gagner sa vie" ; comme pour mon grand-père Ernest en son temps, il me fallut m'orienter vers d'autres horizons.

Non sans une certaine déception, mais l'envie d'apprendre et de me perfectionner, j'ai ainsi entrepris un "tour de France" de Paris à Cannes... pour finalement m'installer à Boulogne-sur-Mer, le vendredi 13 décembre 1974.

Si au départ mon ambition était celle d'un homme souhaitant faire de sa passion son métier, j'ai rapidement pu partager mes découvertes et mes coups de coeur avec les restaurateurs locaux, puis régionaux avant de m'engager dans l'aventure - car à cette époque, cela en était vraiment une ! - de l'exportation : le détroit du Pas-de-Calais ne nous sépare du Royaume-Uni que de 35 km et la frontière belge n'est pas si loin.

Aujourd'hui, c'est Romain qui perpétue l'aventure de la famille... La passion est au moins aussi grande ; l'envie de partager ici et ailleurs les savoirs et l'amour des vrais fromages est à jamais dans ses gènes...